LINGUA IGNOTA - SINNER GET READY (2021)

2021-08-11 Dernière modification le 2022-02-06

Préambule

Très intrigué par les titres qui ont précédé la sortie de l'album tels que PERPETUAL FLAME OF CENTRALIA ou PENNSYLVANIA FURNACE, il est temps de se plonger dans ce 4ème album, sorti le 6 août. Une découverte pour moi.

Comme genres, Wikipedia indique «Industrial, classical, noise».

L'inspiration vient entre autres de textes Amish and Mennonite des années 1700 et 1800. Elle traite aussi de la solitude et de la relation avec dieu.

LINGUA IGNOTA - SINNER GET READY

Revue

Alors ça commence très, très fort avec THE ORDER OF SPIRITUAL VIRGINS. Une basse noisy et plusieurs voix en parallèle, avec un piano clair. Et ces coups de tonnerre dans les graves du piano ! Superbe. Sur la fin, un extrait de discours sur le silence et le souvenir.

On enchaîne sur I WHO BEND THE TALL GRASSES. Cette ouverture à l'orgue, cette voix, comme une prière, avec ces voix multiples par moment, ces cris... Et quelle violence, alors que le son reste calme. C'est lent, c'est lourd, c'est prenant. Frissons.

On termine sur quelques cigales qui chantent pour démarrer MANY HANDS. Encore une fois, magnifiques voix qui évoluent en parallèle. Et ce son «noisy» qui accompagne le tout, ces cordes qui sont martelées, cette voix qui lâche doucement sur la fin, quelle tension !

Quelle tristesse pour ouvrir PENNSYLVANIA FURNACE: «Me and the dog, we die together». Voix et piano, puis cordes. Des paroles qui se répètent, mais avec des nuances différentes. Toujours beaucoup d'émotion. On finira avec la même tristesse qu'au début.

Toujours les voix parallèles pour REPENT NOW CONFESS NOW, avec des petits bouts d'accords très simples au début, qui sont rejoints par d'autres cordes. Et l'explosion à la fin

Piano et cordes grinçantes pour THE SACRED LINAMENT OF JUDGMENT. La même structure pour chaque couplet, avec en parallèle «une confession de Jimmy Swaggart, un évangéliste qui a été amené à rendre des comptes par l'une des prostituées qu'il fréquentait.»

On change un peu dans PERPETUAL FLAME OF CENTRALIA, c'est très calme. Un piano avec quelques cordes par ci par là. Une opposition curieuse entre le calme des instruments et de la voix, face au feu de la mine de Centralia, tel un enfer.

On démarre MAN IS LIKE A SPRING FLOWER avec une interview de la travailleuse du sexe en rapport avec Jimmy Swaggart, mentionné 2 pistes plus haut. Après une partie pour décrire le cœur de l'homme, le rythme s'accélère avec un canon à plusieurs voix, puis la voix principale rend le texte du canon totalement clair: «The Heart of Man is impossible to hold». On finit avec un côté «noise» coupé net pour la prochaine piste....

... Qui démarre avec une interview THE SOLITARY BRETHREN OF EPHRATA d'une femme qui n'a pas peur d'aller à l'église car sa foi la sauvera contre la COVID-19. Un appel à accéder au paradis, mais aussi une fin dans la solitude totale.

Conclusion

Un album grandiose. Je suis surpris par le poids qu'il porte dans les thèmes, les sons, l'ambiance. Les nuances aussi, que tant d'autres n'utilisent pas. Et cette voix, et ces voix !

J'aurais peut être voulu retrouver un peu la puissance du début de l'album sur la fin, mais je crois qu'il faut se plonger dans les précédents disques, celui-ci contenant apparemment quelques références vers les autres.

C'est un album magnifique, puissant, prenant. À découvrir !

9/10

Voilà ! C'est juste mon avis, j'espère que vous en avez un différent. Bisous !

Pistes

  1. 💖 THE ORDER OF SPIRITUAL VIRGINS
  2. 💖 I WHO BEND THE TALL GRASSES
  3. 💖 MANY HANDS
  4. 💖 PENNSYLVANIA FURNACE
  5. 💖 REPENT NOW CONFESS NOW
  6. THE SACRED LINAMENT OF JUDGMENT
  7. PERPETUAL FLAME OF CENTRALIA
  8. 💖 MAN IS LIKE A SPRING FLOWER
  9. 💖 THE SOLITARY BRETHREN OF EPHRATA

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